Daenerys se figea, sa tasse de café déborda et éclaboussa la table, lui brûlant la main. « Bloody hell ! » Elle se saisit d'un torchon pour nettoyer sa main. D'un sort négligeant, elle fit disparaître le café sur la table. Elle gardait son regard fixait sur son antique poste de radio. La voix du roi s'échappait, chaude et grave. Elle l'imaginait grand, fort, brun, elle ne sait pas pourquoi. Elle n'avait jamais vu le roi, mais cette image se gravait dans son esprit au fil de son discours. L'oreille tendue, elle écoutait avec attention chacun de ses mots. Son visage trahissait de cette attention tout à fait singulière. Même lorsqu'elle était seule chez elle, son visage ne laissait que rarement paraître ses sentiments. Cela était devenu un masque qu'elle ne cessait de porter.

Le discours cessa. La présence d'Arthur dans sa cuisine avait disparu. Elle était désormais seule avec son chien Merlin qui trottinait autour de sa chaise dans l'espoir d'avoir un bout de gâteau. «  Roi... Arthur... » Un sourire intéressé caressa ses lèvres. La donne du monde allait changeait. La Reine Eternelle n'aimait pas la mafia, elle échappait à son contrôle et les contrats qui étaient passés lui déplaisait. Elle savait qu'elle allait entrer dans un jeu dangereux. Certains ne voudraient peut-être pas la suivre. Après tout, son père était encore le dirigeant. Il était sage, mais pas assez aventureux. Elle doutait de la position qu'il allait prendre, ne pas prendre partit, rester neutre et essayer de survivre.

Elle se saisit de sa tasse de café et fait les cent pas dans sa cuisine, buvant de petites gorgés. Le jeu risquait d'être terriblement dangereux et excitant, mais si elle le remportait, elle était persuadée qu'elle pourrait gagner un nouveau pouvoir. Elle s'arrêta, il faudrait qu'elle en parle à son père. Son visage se referma, un jour elle serait enfin libre de décider de comment la mafia pourra agir. En attendant, elle allait devoir réussir à convaincre son père.

Lily avait découvert le discours du Roi Arthur que le lendemain. Ce jour là quand elle ouvrit la Gazette du Sorcier, elle perdit la voix durant plusieurs longues minutes. Elle regarda la date, non, c'était bien le deux avril. Cela ne pouvait donc pas être une blague du mauvais goût qui ouvrait chaque mois d'avril. Elle reposa le journal sur la table, fixant d'un air absent le discours du roi qui déclarait ouvertement la guerre à la Reine Eternelle. « Maman ! Maman !  » Cassiopée déboula dans la cuisine, les cheveux raides, tenant en l'air comme si la gravité s'inversait. « C'est Harry ! Il a recommencé !  » Elle jetât un coup d’œil inquiet à l'article et fait signe à sa fille de venir.

Son fils découvrait ses pouvoirs. Il avait donc tendance à les utiliser à tort et travers, selon ses goûts et ses envies. Elle regarda l'état des cheveux de sa fille et poussa un soupire. Elle tenta de jeter un premier sortilège. Rien n'eut lieu. Puis un second sort, ce ne fut qu'au bout du troisième que ses cheveux retombèrent dans son dos de manière naturelle. Elle sourit. « Et voilà...  » Elle l'embrassa sur le front. « Tu es de nouveau belle comme une princesse.  » Cassiopée gloussa et repartit à l'aventure.

Si une guerre éclatait, ses enfants seraient en danger. Elle avait quitter la guilde pour qu'ils ne soient pas attaqués par des ennemis. Elle poussa un soupire et laissa tomber sa tête entre ses mains. Qu'est-ce qui allait se passer ? Qu'est-ce qu'elle devait faire ? Déménager ?

Zéléna, serrait fortement la main d'Hélios tandis qu'elle écoutait le discours du roi fantôme. Elle le regardait, sans vraiment y croire se permettant même d'avoir un esprit critique sur le discours de celui-ci. Plus, Arthur parlait, plus elle réalisait ce qu'il allait se passer. Ses mots étaient forts de sens et il aurait fallu être complètement idiot pour ne pas comprendre qu'une guerre se préparait. Ainsi donc, un roi revenu du royaume des morts venait chercher la reine éternelle. Zéléna connaissait cette reine. Non pas qu'elle eut était une connaissance, mais ses parents avaient bien souvent parlé d'elle. Cette tête couronnée voulait tout contrôler et elle détestait la mafia. La sorcière réalisait donc, que sa famille irait peut-être se battre aux côtés de ce dragon.

Devrait-elle, elle aussi, lever sa baguette ? Elle n'avait pas beaucoup de relations familiales, mais elle le sentait comme étant un devoir. Elle ne pourrait accepter de voir les siens se battre et peut être mourir, pendant qu'elle restait tranquillement devant ses livres.

Le discours se termina et lâchant sa main, Hélios se mit à applaudir. En tant que membre du ministère, il ne pouvait qu'être heureux. Sans compter qu'il adorait ce personnage qui avait fait tant pour la magie. Zéléna réalisa alors que son fiancé participerait à ce combat. Elle baissa la tête pour regarder le sol tout en se disant que s'ils partaient tous les deux, il y avait bien peu de chance qu'ils en reviennent chacun en vie. Leur mariage était pourtant dans très peu de temps. Devaient-ils le reculer, persuadé qu'ils resteraient en vie ? Où devait-il l'avancer pour vivre ensemble dans la vie comme dans la mort?

La romancière eut alors quelques larmes ce qu'Hélios remarqua. Il comprit tout de suite en la regardant dans les yeux ce qui la tracassait. Cela lui donna certainement un moment de doute, mais tout en prenant Zéléna dans ses bras, il lui dit que tout se passerait bien et qu'ils n'avaient aucun souci à se faire.
Pourtant, rien n'était si simple.